Qu’est-ce qu’une descente de drogue et comment s’en remettre ?

Les descentes, sont le fléau de nombreux consommateurs de substances psychotropes. Soudaines, brutales et souvent bien trop longues, elles peuvent transformer un « high » relativement éphémère en une expérience désagréable. Cela dit, si elles sont bien gérées et comprises, les descentes ne sont pas nécessairement si terribles.

Dans cet article, nous allons examiner ce que sont les descentes et comment les gérer.

Les descentes : une brève introduction

Les descentes sont les effets secondaires de certaines substances, généralement des stimulants. Une fois que la substance a cessé d’agir et que l’activité des neurotransmetteurs diminue, ou plus précisément, lorsque les récepteurs deviennent insensibles, les sensations d’énergie et d’euphorie peuvent se transformer en quelque chose de moins agréable. Pour certains, cela peut se traduire par une humeur légèrement maussade et de la fatigue. Pour d’autres, cela peut être un état de souffrance extrême.

Une certaine forme de redescente est inévitable lors de la prise de certaines substances. Cependant, avec une bonne connaissance de soi, une bonne préparation et une bonne compréhension de l’interaction entre les substances et notre corps, il est possible de minimiser leur impact négatif.

À quoi ressemble une descente ?

Pour faire simple, la descente est l’inverse de l’euphorie, soit la montée. L’euphorie et le sentiment d’extraversion extrême peuvent se transformer en tristesse et en introversion, l’espoir en peur, l’insouciance en anxiété, etc. La descente, ce n’est pas le meilleur manège !

Pour les personnes en bonne santé qui ne consomment pas souvent de substances, la descente peut ne durer qu’un jour ou deux et n’être qu’un léger désagrément. Pour les personnes qui consomment souvent des substances ou dont la santé mentale ou physique n’est pas optimale, la descente peut être très déstabilisante, déclencher une dépression, de l’anxiété ou de la paranoïa. Dans les cas extrêmes, cela peut prendre plusieurs semaines pour s’en remettre.

Pour les personnes entre les deux extrémités du spectre, la descente provoque de la fatigue et une mauvaise humeur pendant 3–7 jours. Cependant, prendre soin de soi avant et après peut faire une grande différence.

La descente peut s’accompagner des symptômes suivants :

• Anxiété, dépression ou irritabilité
• Fatigue/épuisement
• Difficultés de concentration
• Sentiment de désespoir
• Troubles du sommeil
• Perte d’appétit
• Contractions musculaires
• Tremblements
• Jambes sans repos
• Nausées
• Maux de tête
• Aphtes

Quelles substances provoquent une descente ?

La MDMA, la cocaïne, la méphédrone, l’amphétamine, la méthamphétamine, en gros tous les stimulants. D’autres substances, telles que les opiacés et les opioïdes, peuvent également provoquer des effets similaires à ceux d’une descente, mais cela est davantage lié au sevrage qu’aux effets secondaires de la substance elle-même.

Même la caféine et le sucre peuvent techniquement provoquer des mini-descente. Même si ces substances ne provoquent pas le crash intense d’une redescente sous MDMA, elles peuvent néanmoins entraîner une baisse significative de l’énergie, des capacités cognitives et de l’humeur.

Les psychédéliques et le cannabis ne provoquent pas de telles descentes, car leur effet s’estompe simplement progressivement jusqu’à ce que le consommateur redevienne sobre. Cela ne signifie pas pour autant que ces substances n’ont pas d’effets secondaires. La plupart des personnes qui ont fumé du cannabis connaissent bien la sensation au réveil après avoir trop fumé la veille. Mais ces effets secondaires ne sont pas les mêmes que ceux d’une descente.

Que se passe-t-il réellement lors d’une descente ?

Plusieurs facteurs contribuent à la descente. Le plus important est ce qui se passe dans votre cerveau. Les substances psychotropes agissent via la modification de la libération de certains neurotransmetteurs dans le cerveau. Prenons l’exemple de la MDMA. La MDMA agit, entre autres mécanismes grâce à une action qui augmente la sérotonine. Ce neurotransmetteur rend alors le consommateur extrêmement heureux, sociable, optimiste, énergique, etc.

Au fil du temps, les récepteurs réagissent à l’excès de sérotonine et réduisent leur sensibilité afin de rétablir un équilibre normal. En gros, le nombre de points d’accroche auxquels la sérotonine peut se lier diminue. Ensuite, lorsque la personne cesse de prendre de la MDMA, la quantité de sérotonine libérée diminue également. Le cerveau revient alors à un niveau normal, mais avec un nombre considérablement réduit de récepteurs de sérotonine.

C’est pourquoi les descentes se caractérisent par les effets inverses de leur high correspondant.

Cela explique en grande partie ce qu’est une descente, mais d’autres facteurs entrent également en jeu :

• La fatigue causée par les substances stimulantes et le manque de sommeil
• La déshydratation
• La faim

La descente est-elle identique au sevrage ?

Une descente n’est pas la même chose qu’un sevrage, mais les deux sont liés. Le sevrage est lié à la dopamine, tandis que la descente est liée au récepteur sur lequel la substance agit principalement.

Prenons l’exemple de la cocaïne. La cocaïne peut provoquer une descente aiguë après une seule trace comme beaucoup le savent. Il s’agit d’une expérience de courte durée qui suit les symptômes énumérés ci-dessus. Il est important de noter que même si les personnes se sentent mal pendant cette période, elles ne ressentent généralement pas le besoin de consommer davantage de cocaïne pour contrer ces sensations.

Cependant, les personnes qui consomment régulièrement de la cocaïne et développent un trouble lié à l’usage de substances peuvent devenir dépendantes. Si ces personnes arrêtent ensuite de consommer de la cocaïne, elles présenteront des symptômes de sevrage. Le sevrage survient lorsque le cerveau a besoin d’une certaine substance pour maintenir des niveaux normaux de neurotransmetteurs et de récepteurs et qu’il ne parvient pas à créer un équilibre approprié sans cette substance.

Le sevrage résulte donc d’une consommation prolongée et constitue un aspect de la dépendance. Les descentes, en revanche, ne sont que les effets secondaires de certaines substances.

Comment se remettre d’une descente ?

Les descentes n’ont pas à être de terribles expériences ! Il existe de nombreuses mesures que vous pouvez prendre pour minimiser leurs effets et accélérer votre rétablissement. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, voici une remarque importante.

Savoir quand ne pas consommer de substances

Si votre santé mentale est fragile, si votre santé physique est mauvaise ou si votre vie est particulièrement stressante, les descentes peuvent être très perturbantes et angoissantes. Ils vous privent de votre capacité à vous autoréguler et à rester motivé. Il est donc essentiel de comprendre qu’il existe certaines périodes dans la vie où il vaut mieux éviter les substances qui provoquent des descentes.

Celles-ci sont plus faciles à gérer lorsque vous disposez de l’espace et du temps nécessaire pour vous remettre sur pieds correctement. Cependant, lorsque vous devez vous lever le lendemain (ou le lundi) et faire face à tous les facteurs de stress de la vie, ça peut être hyper pénible.

Voyons maintenant comment les atténuer.

Dormir suffisamment

Le sommeil est le moment où notre corps et notre esprit prennent soin d’eux-mêmes et se réparent. Ainsi, si vous privez votre corps de sommeil, vous lui refusez la possibilité de se remettre d’une descente. Cela est important avant et après la consommation de la substance en question, mais c’est particulièrement important après.

Si vous passez plusieurs nuits de sommeil profond, de bonne qualité et reposant, vous constaterez que votre descente s’estompera assez facilement.

Éviter le stress

Le stress peut très rapidement transformer une descente agréable en cauchemar. Comme mentionné précédemment, il est préférable d’éviter la descente si vous savez que vous avez beaucoup de stress ou de responsabilités à venir.

Lorsque vous gérez une descente, évitez les facteurs de stress comme consulter votre téléphone, en particulier les discussions professionnelles et les e-mails. Informez à l’avance les personnes de votre entourage que vous serez indisponible pendant quelques jours. Faites également vos courses à l’avance afin d’avoir tout ce dont vous avez besoin, rangez votre maison et, de manière générale, rendez votre vie facile et confortable.

Le cortisol (une hormone du stress) et les descentes ne font pas bon ménage, alors essayez de rester détendu.

Bien manger

Vous serez probablement tenté de vous réfugier dans la malbouffe pendant votre descente. Si vous pouvez éviter ça, essayez plutôt de manger des aliments sains à la place. Votre cerveau recherchera une nouvelle dose de satisfaction instantanée (et la malbouffe satisfera cette envie, même si ce n’est qu’éphémère), mais en résistant et en mangeant plutôt des repas frais et riches en nutriments, vous vous sentirez mieux immédiatement et vous accélérerez votre récupération.

Les stimulants ont un effet néfaste sur votre corps, et bien manger l’aidera à récupérer rapidement.

Éviter les substances

La consommation d’autres substances ne fera que prolonger les effets de la descente, car elle déstabilisera votre cerveau et épuisera encore plus votre corps. Cela est particulièrement vrai pour l’alcool et les autres stimulants, mais aussi pour les substances telles que le cannabis.

Certaines personnes aiment fumer pour dompter la descente. Même si ça peut fonctionner, nous vous recommandons de rester sobre et de laisser votre cerveau se reposer correctement.

Remarque : la caféine peut sembler être le remède idéal lorsqu’une descente vous épuise, mais elle peut avoir des effets déstabilisants, alors soyez vigilant.

Rester actif

Ne restez pas cloué au canapé ! C’est tentant, et peut-être nécessaire le premier jour, mais sinon, vous devriez bouger. Ne partez pas courir ou escalader une montagne, mais essayez plutôt une promenade tranquille ou du yoga. Faites circuler le sang et bougez votre corps ! Cela vous aidera à vous sentir mieux immédiatement et accélérera votre récupération en général.

Prendre soin de soi

Soyez indulgent envers vous-même. Quelle que soit la manière dont vous le faites, ce sera toujours positif. L’auto-compassion est importante dans les meilleurs moments, et encore plus lorsque vous redescendez. Rendez votre vie facile et agréable. Prévoyez quelques jours où vous n’avez rien d’autre à faire que de profiter de la vie.

Consommer les substances avec modération

Il est bien connu que les descentes s’aggravent avec le temps. Si vous prenez de la MDMA une fois par an, la descente sera probablement légère. Si vous en prenez une fois par mois, il s’aggravera avec le temps jusqu’à affecter votre quotidien.

Consommer des substances de manière occasionnelle est l’un des meilleurs moyens d’éviter les mauvaises descentes. En d’autres termes, la consommation fréquente est l’un des meilleurs moyens d’accroître l’apparition de mauvaises descentes.

Désolé de le dire, mais la modération est la clé !

Les descentes : un mal nécessaire ?

Si vous prenez des stimulants, vous devez être conscient que vous vous sentirez mal après. Si vous pensez pouvoir éviter complètement les effets secondaires, vous vous trompez, mais vous pouvez les atténuer.

Une descente ne dure pas nécessairement longtemps et n’est pas forcément désagréable. Si vous savez quand prendre ou ne pas prendre de substances, consommez-les avec parcimonie et prenez soin de vous avant et après afin de minimiser la descente et de vous concentrer uniquement sur le meilleur : être high !

Max Sargent

Max est pigiste depuis plus de 10 ans et s’est tourné vers le journalisme du cannabis et des produits psychédéliques ces dernières années. Rédacteur pour des entreprises telles que Zamnesia, Royal Queen Seeds, Cannaconnetion, Gorilla Seeds, MushMagic et bien d’autres, il est fort d’une grande expérience dans ce secteur.

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